A environ une heure de route de Paris, au cœur de la France, dans la région Centre, le Perche recèle des trésors d’Histoire et de Patrimoine, alliant des témoignages exceptionnels à découvrir. L’immensité de la Sylva Pertica du Moyen-Age, la forêt du Perche, a déterminé le territoire des peuples qui s’y sont succédé au fil des siècles.
Le Perche est une zone de transition entre le massif armoricain à l’ouest et le bassin parisien à l’est. De part une généalogie tourmentée, son paysage est vallonné, alternant entre collines et vallées. De nombreux cours d'eau et rivières prennent leurs sources dans les collines du Perche pour ensuite alimenter les bassins versants de la Seine, de la Loire ou plus modestement de la Risle, de la Touque ou de l'Orne. Le Perche est donc un "château d'eau" aux collines façonnées depuis des milliers d'années par les eaux de surface.
Le Perche appartient à la zone climatique océanique dégradé : les fortes gelées et "coups de chaud" sont fréquents dans le Perche.
Le Perche, unité géographique, fut aussi une unité historique jusqu'à son éclatement en département à la Révolution française.
Au début du Moyen Age, deux grandes familles se partagent le Perche : la famille de Bellême et les Rotrou, seigneurs de Nogent. Entre ces deux lignages, de redoutables affrontements vont ensanglanter le pays. Parallèlement, les implantations ecclésiastiques se développent avec en particulier, en 1031, la fondation par Geoffroy III, sous les murs du château de Nogent, d'une abbaye bénédictine dédiée à saint Denis. Cette abbaye va devenir un instrument de domination et de colonisation.
Parmi les seigneurs locaux, Rotrou III le Grand (1100 - 1144) a particulièrement marqué l'histoire médiévale du Perche. Participant à la Reconquista, à la première croisade, Rotrou III a donné au Perche les dimensions d'un véritable état avec en particulier l'annexion du Bellêmois (1114). Il donna à l'ermite Bernard d'Abbeville des terres pour la fondation de l'abbaye de Thiron. Ses successeurs ont par la suite joué un rôle non négligeable dans les guerres entre les rois de France et les ducs de Normandie, rois d’Angleterre.
Après la Guerre de Cent Ans (1337 – 1453), le Perche retrouve une certaine prospérité. La bourgeoisie urbaine enrichie lie des alliances avec la vieille noblesse militaire. La région observe alors une floraison des manoirs…
La Renaissance constitue une période de renouveau pour le Perche, soumis à de nouvelles coutumes et traditions, afin de les unifier et de les aligner sur celle de Paris.
Les Guerres de Religion, opposant Huguenots et Protestants, ont semé la mort et la destruction dans tout le Perche, les places fortes ayant contribué au déroulement des combats.
Aujourd'hui, la région offre de nombreuses activités diversifiées pour les amoureux de la nature, telles que la chasse la pêche, ou bien encore des activités sportives comme les randonnées pédestres ou équestres…
De nombreux petits commerces, avec des produits du terroir, sont proposés pour alimenter la table de ses invités.
Chaque village est un lieu de mémoire, au charme champêtre avec sa verdure et ses fôrets, comme celle de St Denis d’Authou par exemple, ou encore celle de l’antique Sylva Pertica, souvent évoquée par les auteurs médiévaux…
Le château de Frazé constitue un autre magnifique exemple de l’histoire de l’architecture classique française.
Le très fleuri village de Combres et sa petite église baroque, construite à l’emplacement que les moines de Tiron avaient initialement choisi pour construire leur abbaye au XIIe siècle, constitue une ravissante escale pour les promeneurs.
La Croix du Perche est un des monuments les plus pittoresques de la région, de même que tout proche les étangs de Gaillard.
L’église de Frétigny témoigne d’une curiosité artistique grâce à la survivance miraculeuse de ses fresques du XIIe et XIIIe siècles.
Enfin, le chef-lieu du canton du Perche Thironnais, Thiron-Gardais, né d’une puissante Abbaye dont il reste l’église (datant du XIIe siècle), constituant l’un des principaux monuments historiques du Perche, et dont le roi Louis XIII utilisa les murs pour y emplanter le collège de Centre-Bourg.